vendredi 9 décembre 2011

Si le Tintin de Spielberg n'est celui d'Hergé; il en est le jumeau



NOTE DU BLOGUEUR : Cet article n'est pas une critique du film à proprement dit et je DÉVOILE TRÈS PEU d'éléments du scénario afin de préserver votre plaisir de découvrir cet œuvre. Mais je veux attirer votre attention sur certains détails qui démontre le grand talent créatif de Steven Spielberg et son respect de l’œuvre d'Hergé :


À tout ceux qui affirment que le Tintin de Spielberg n'est pas celui d'Hergé, je leurs répond : «Alors, il doit être son frère jumeau! ». Car même si le scénario est une hybridation des albums : Le Crabe Aux Pinces D'Or, Le Secret De La Licorne et Le Trésor De Rackham Le Rouge, l'ADN du reporter à la houppe et de son univers est préservée.

On dit que c'est dans les quatre premières minutes d'une rencontre que les premières impressions ce façonnent. Alors m. Steven Spielberg ne perd pas de temps. Dès le générique d'ouverture, il nous plonge dans l'univers des albums de Tintin et de sa dynamique. Tout au long du générique, on y découvrira des éléments évoquant plusieurs albums qui m'ont permis de me remémorer mes premiers contacts avec les albums parus dans les années 1960-70. Sur la couverture arrière d'un album, une image d'un panneau d'affichage fixé à deux poteaux sur lequel, il y avait la liste des albums parus d'Hergé et tout autour du panneau, les principaux personnages et objets qui se retrouve dans les albums.

Dans les deux premières minutes, m. Spielberg nous introduit à son personnage principal d'une manière admirable. (ATTENTION : ici j'en dévoile un peu plus alors si vous voulez garder votre virginité jusqu'à votre visionnement, passez au prochain paragraphe) D'abord on y voit des instruments d'artiste-peintre et on nous montre un portraitiste (un illustre illustrateur) s’affairant à dessiner Tintin tout en discutant avec lui. Le portrait terminé (l'image classique du buste), le portraitiste le remet à Tintin qui se retourne et pose son portrait près de son visage que l'on voit pour la première fois et demande à Milou, ce qu'il en pense. Personnellement, coup de génie. C'est comme si Steven Spielberg nous demande : «  Vous connaissez le Tintin d'Hergé, en voici ma vision, vous aimez? ». J'appuie mon analyse avec la stratégie de déploiement du film : la Belgique, l'Europe est et ouest et le Québec en première nord-américaine pour 2 semaine! Ce qui correspond à la zone d'influence, de son épicentre vers sa périphérie, dans laquelle les amateurs de Tintin qui ont été bercés par ses aventures dès leur tendre enfance.

Avant de conclure, trois autres détails remarquables :

Le premier est dans la scène du portraitiste. Ses autres portraits affichés qui me rappelle les pages collées aux couvertures sur lesquelles on y voit la tapisserie des portraits des personnages que l'on retrouve dans les aventures de Tintin.

Le second est dans la scène que j'intitulerais « À la recherche de la loupe perdue », un beau clin d’œil aux albums solos de Tintin.

Le dernier est dans la scène que j'intitulerais « L’Énigme du Journal », quel journal déjà?

J'avoue avoir un faible pour les réalisations de m. Steven Spielberg. Son attention qu'il porte aux détails et sa maîtrise du langage cinématographique prouve qu'il possède l'art et la faculté du conteur qui ne se satisfait pas simplement de mettre un scénario en image, mais il dépeint un monde avec son atmosphère dans lequel l'imaginaire du cinéphile peut s'y baigner.

J'aimerais bien avoir la chance de lui parler 30 min. ou lui soumettre 10 questions dont une à propos de son utilisation de la lumière. Sur ce, je me permet de conclure sur ces mots :


Mr. Steven Spielberg, to you, to Mr. Peter Jackson, to your crew and cast, I wan to say : Chapeau! Kudos! Well crafted adventure! See you soon for your next adventure on the big silver screen.



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